Une annonce très américaine… et controversée
Le PDG de GameStop, Ryan Cohen, a créé la polémique en annonçant la mise en vente de ces activités via un post sur X (anciennement Twitter). Dans un message au ton ironique, il a invité les acheteurs potentiels à manifester leur intérêt par e-mail, ajoutant : « Taxes élevées, libéralisme, socialisme, progressisme, wokeness et DEI inclus sans frais supplémentaires si vous achetez aujourd’hui ! »
Cette déclaration a été vivement critiquée, jugée maladroite et contre-productive. De nombreux observateurs du secteur estiment que ce genre de commentaire pourrait dissuader les acheteurs potentiels et nuire à la réputation de l’entreprise.
Une empreinte mondiale qui s’efface
Si la vente se concrétise, GameStop perdra une partie importante de son réseau international :
- France : 332 magasins (en février 2024)
- Canada : 203 magasins (en février 2024)
Après ces cessions, GameStop ne conserverait une présence internationale qu’en Australie et en Nouvelle-Zélande.
Pourquoi ce choix stratégique ?
GameStop n’a pas explicitement expliqué sa décision, mais plusieurs raisons peuvent l’expliquer :
- L’essor du numérique : Le marché du jeu vidéo se déplace vers la distribution digitale, rendant le modèle des magasins physiques moins pertinent.
- Réduction des coûts : Ryan Cohen a souvent exprimé sa volonté de rationaliser les dépenses et d’augmenter la rentabilité.
- Focalisation sur les marchés clés : Se recentrer sur des zones plus stratégiques pourrait permettre à GameStop d’être plus efficace et rentable.
Quel impact financier ?
Cette vente pourrait apporter plusieurs bénéfices à GameStop :
- Générer des fonds pour des investissements dans le numérique.
- Réduire la dette de l’entreprise.
- Renforcer la stabilité financière du groupe.
Lors de son dernier rapport financier, GameStop a déclaré un bénéfice de 17,4 millions de dollars au troisième trimestre, contre une perte l’année précédente. Toutefois, son chiffre d’affaires a chuté à 860,3 millions de dollars.
Un PDG qui divise
Les réactions à la stratégie de Cohen sont mitigées. Certains voient en lui un dirigeant audacieux, cherchant à rationaliser GameStop pour assurer sa survie. D’autres estiment que ses sorties sur X nuisent plus qu’elles ne bénéficient à l’entreprise.
Cette affaire relance aussi les débats sur l’avenir de GameStop. L’entreprise, autrefois symbole de la révolte des investisseurs particuliers contre Wall Street, cherche encore sa place dans un marché en pleine mutation. Entre désengagement international et intérêt pour la crypto-monnaie, le futur de GameStop semble toujours aussi incertain.