Une chute vertigineuse et des millions envolés
Derrière l’effondrement du $LIBRA, une réalité accablante : 82 % de l’offre était contrôlée par un petit groupe de portefeuilles liés aux initiés du projet. Ces derniers ont encaissé près de 87 millions de dollars en pleine phase de volatilé du jeton. Le marché a réagi en quelques heures, faisant chuter la capitalisation de 4,5 milliards à seulement 200 millions de dollars.
Face à la catastrophe, Milei a rapidement supprimé son post de promotion et prétendu ne pas avoir connaissance des détails du projet. Un aveu tardif qui n’a pas suffi à calmer la colère.
Un scandale politique sans précédent
L’opposition ne compte pas en rester là. Esteban Paulón, député socialiste, a annoncé le dépôt d’une demande de destitution pour le 17 février. D’autres figures politiques, dont Cristina Fernández de Kirchner et Axel Kicillof, ont vivement condamné l’attitude du président, l’accusant d’avoir « trompé le peuple argentin ».
Milei n’en est pas à sa première controverse crypto. En 2021, il avait déjà soutenu CoinX, une plateforme finalement accusée d’être une pyramide de Ponzi. Ce nouvel épisode renforce l’image d’un président prêt à surfer sur la vague crypto, sans vérifications préalables.
Une vague de colère populaire et des tensions internes
Le scandale a aussi pris une ampleur sociale. Des milliers d’investisseurs, ayant fait confiance à Milei, ont perdu l’intégralité de leurs fonds. Sur les réseaux sociaux, certains ont même cru à un piratage du compte du président avant de réaliser l’ampleur du désastre.
Même dans le camp de Milei, des voix se lèvent. Son stratégiste Fernando Cerimedo a dénoncé « une escroquerie de grande ampleur » et demandé des comptes. Son ex-allié Carlos Maslatón a été encore plus radical en appelant à sa destitution, estimant que le président avait « franchi une ligne rouge morale ».
Une arnaque organisée ? Les experts accablent Milei
Les spécialistes blockchain ont rapidement identifié des signaux d’alerte. Deux portefeuilles seulement détenaient 70 % des $LIBRA à son lancement, offrant un contrôle total aux initiés. La fintech argentine a confirmé que tous les critères classiques d’un « rug pull » étaient réunis.
Un avenir politique incertain
Bien que Milei ait annoncé l’ouverture d’une enquête sur $LIBRA, ses détracteurs y voient une tentative d’éteindre l’incendie plutôt qu’une réelle volonté de justice. Cette affaire pourrait bien être le tournant décisif de sa présidence.






