Un artiste aux multiples talents
Né le 11 mai 1945 à Puteaux, Jean Sarrus était bien plus qu’un simple musicien. Acteur, compositeur et chanteur, il a laissé une empreinte indélébile dans le paysage du divertissement français. Il était l’un des piliers des Charlots, un groupe qui a su réinventer l’humour musical en parodiant des chansons populaires avant de créer ses propres morceaux, à l’image du culte Paulette, la reine des paupiettes en 1967.
Mais ce sont aussi leurs films qui ont forgé leur légende. Les Charlots ont enchaîné les succès au cinéma dans les années 1970 avec des comédies devenues cultes :
- Les Bidasses en folie (1971)
- Les Fous du stade (1972)
- Le Grand Bazar (1973)
- Bons Baisers de Hong Kong (1975)
Avec un humour potache et un sens du gag physique irrésistible, ces films ont conquis le public et rassemblent encore aujourd’hui des générations de fans nostalgiques.
Une passion intacte jusqu’au bout
Malgré les années, Jean Sarrus n’a jamais abandonné sa passion. Victime d’un AVC en 2022, il avait pourtant continué à travailler, porté par son amour du spectacle. En 2023, il annonçait avec enthousiasme la sortie de son ultime album Y’a pas d’âge pour…, enregistré avec Jean-Guy Fechner et Richard Bonnot. Un projet symbolique, poursuivant l’héritage des Charlots après la disparition de ses complices de toujours, Gérard Rinaldi en 2012 et Gérard Filippelli en 2021.
Sa dernière apparition au cinéma remonte à 2022, lorsqu’il incarnait Baba dans Les Vieux Fourneaux 2. Un clin d’œil malicieux pour un comédien qui n’a jamais cessé de faire rire.
Un dernier au revoir
Jean Sarrus nous quitte des suites d’une longue maladie, selon les informations disponibles. Avec sa disparition, c’est une page de l’humour et de la chanson française qui se tourne. Mais son héritage demeure intact : une carrière faite de rires, de chansons inoubliables et d’une complicité unique avec le public.
Les Charlots, c’était l’insouciance, la camaraderie et l’envie de ne jamais se prendre au sérieux. Et ça, Jean Sarrus l’a incarné jusqu’au bout.
