Mardi, le ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a rejeté sans équivoque la proposition de Trump, la qualifiant d’« absolument inenvisageable ». Selon lui, toute tentative de déplacement forcé des Palestiniens violerait le droit international et réduirait à néant les efforts en faveur de la solution à deux États—un principe clé de la diplomatie française au Moyen-Orient.
Le ministère français des Affaires étrangères a détaillé les raisons de cette opposition :
- Le déplacement forcé viole le droit international et constituerait un précédent dangereux.
- Il compromet les aspirations légitimes des Palestiniens à l’autodétermination.
- La solution à deux États est menacée par de telles actions.
- La stabilité régionale serait mise en péril, notamment pour l’Égypte et la Jordanie.
Soutien à l’UNRWA et Aide Humanitaire Renforcée
En rejetant la proposition de Trump, la France a réaffirmé son soutien aux réfugiés palestiniens via l’Agence des Nations Unies pour les Réfugiés de Palestine (UNRWA). Jean-Noël Barrot a qualifié l’UNRWA d’« indispensable », soulignant une aide financière française de 20 millions d’euros annoncée en décembre pour continuer à soutenir les Palestiniens en détresse.
Une Crise Humanitaire Alarmante : Des Chiffres Accablants
La situation à Gaza est dramatique. Les dernières estimations révèlent :
- 96 % de la population souffre d’insécurité alimentaire.
- Le système de santé est au bord de l’effondrement.
- Des quartiers entiers sont en ruines.
- Des milliers de familles sont sans abri.
Le Bureau des médias du gouvernement de Gaza appelle les donateurs internationaux à fournir en urgence des tentes et des infrastructures temporaires pour éviter une catastrophe humanitaire encore plus grave.
La Proposition de Trump : Un Tollé International
L’idée de Trump de déplacer la population de Gaza a été largement condamnée à travers le monde. De nombreux pays arabes et organisations de défense des droits humains dénoncent une tentative de nettoyage ethnique, mettant en garde contre les conséquences désastreuses pour la stabilité régionale.
De son côté, le conseiller à la sécurité nationale d’Israël, Tzachi Hanegbi, a annoncé que la guerre à Gaza pourrait durer jusqu’en 2025, aggravant encore la crise humanitaire. Le bilan est déjà catastrophique :
- Plus de 45 000 Palestiniens tués à Gaza depuis le début du conflit.
- Près de 1 000 morts en Cisjordanie.
- Plus de 109 000 blessés à Gaza.
- 15 800 blessés en Cisjordanie.
L’Avenir de Gaza : La Vision Française
Face à cette escalade de violence, la France maintient sa position en faveur d’une solution diplomatique fondée sur deux États souverains. Paris insiste sur le fait que l’avenir de Gaza doit être lié à un État palestinien indépendant, sous l’autorité légitime palestinienne et non sous contrôle étranger.
Alors que la communauté internationale reste divisée sur les prochaines étapes, la France appelle à un règlement juste et durable, qui respecte le droit international et garantit aux Palestiniens le droit de décider de leur propre avenir. Mais la question demeure : le monde saura-t-il s’unir pour éviter que Gaza ne sombre encore plus profondément dans l’horreur ?
