Elle a rappelé que les défis économiques qui touchent des millions d’Américains n’ont rien à voir avec les droits des personnes trans :
« Les personnes trans représentent moins de 1% de la population et nous ne sommes pas la raison pour laquelle vous ne pouvez pas vous permettre d’acheter des œufs. Nous ne sommes pas la raison pour laquelle vous n’avez pas accès aux soins de santé. Nous ne sommes pas la raison pour laquelle vous ne pouvez pas acheter une maison ou que votre loyer est trop élevé. »
Ses propos interviennent dans un contexte où les débats sur les questions de genre prennent une place croissante, souvent au détriment des problèmes économiques et sociaux urgents qui affectent l’ensemble de la population.
Une minorité disproportionnellement ciblée
Si la communauté transgenre ne représente qu’une infime partie de la population, elle est pourtant au cœur de nombreuses polémiques politiques :
- 215 millions de dollars ont été investis par le Parti Républicain dans des campagnes ciblant les personnes trans et les questions de genre.
- 26 États ont interdit les soins d’affirmation de genre pour les jeunes, restreignant l’accès à des traitements médicaux jugés essentiels par les experts en santé.
- De nombreuses initiatives législatives cherchent à limiter les droits des personnes trans, notamment dans le sport, l’accès à l’emploi et les espaces publics.
Dans ce contexte, Cox met en lumière un problème majeur : pourquoi accorder tant d’attention à une minorité qui ne représente qu’une fraction de la population, alors que tant d’autres questions méritent une attention plus immédiate ?
Le vrai 1% : Une distraction face aux inégalités réelles
Laverne Cox semble aussi faire référence à une autre « élite » qui capte une attention bien moindre : la minorité la plus riche qui détient une part disproportionnée des richesses.
- Un système économique bloqué – Alors que les salaires stagnent et que le coût de la vie explose, les débats sur les personnes trans servent parfois de diversion pour éviter d’aborder les véritables inégalités économiques.
- Un changement de priorités nécessaire – Plutôt que de désigner une minorité comme responsable des « problèmes de société », il serait plus pertinent d’examiner les politiques économiques qui empêchent de nombreux citoyens d’accéder à la propriété, aux soins ou à une éducation abordable.
- Une stratégie politique éprouvée – L’histoire montre que lorsqu’un gouvernement ou un parti politique est en difficulté, il est plus simple de détourner l’attention du public vers des questions sociétales polarisantes plutôt que de s’attaquer aux véritables problèmes structurels.
Rediriger l’énergie vers les vrais défis
Laverne Cox ne dit pas que les droits des personnes trans ne sont pas importants, mais elle rappelle que ces débats ne devraient pas masquer les urgences économiques et sociales auxquelles des millions de citoyens font face quotidiennement. Plutôt que de diviser la population avec des guerres culturelles, ne serait-il pas plus productif de se concentrer sur les défis communs ?
Cox défend une vision où chaque individu, quelle que soit son identité, doit être traité avec dignité et respect – sans être utilisé comme bouc émissaire ou comme distraction politique.
Conclusion
Les propos de Laverne Cox ne cherchent pas à minimiser les débats sur les droits des personnes trans, mais à rappeler que ces sujets ne doivent pas éclipser les enjeux qui touchent tout le monde. Alors que les crises économiques et sociales s’aggravent, il est peut-être temps de recentrer le débat politique sur ce qui compte vraiment : l’amélioration des conditions de vie pour tous.
