Le NCMEC Supprime les Références aux Personnes Transgenres sous Pression Fédérale—Quelles Conséquences ?

Le Centre National pour les Enfants Disparus et Exploités (NCMEC) a récemment supprimé les références aux jeunes transgenres et LGBTQ+ de son site Web et de ses supports publics. Cette décision fait suite à un décret signé par le président Trump interdisant le financement fédéral lié à « l’idéologie du genre » et ordonnant aux agences gouvernementales de ne reconnaître que le sexe biologique.

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Qu’est-ce qui a été supprimé ? Rapports et Ressources Concernés

Au moins trois rapports clés ont disparu du site Web du NCMEC :

  • Une étude sur les enfants disparus ayant des pensées suicidaires
  • Un rapport sur les victimes masculines de la traite des enfants
  • Une analyse des enfants disparus sous la tutelle de l’État

De plus, trois guides sur la prévention de la traite des enfants—chacun soulignant les vulnérabilités spécifiques des jeunes transgenres et LGBTQ+ sans domicile—ont également été retirés.

Pourquoi le NCMEC a-t-il pris cette décision ?

Selon certaines sources, le Département de la Justice (DOJ) aurait exercé des pressions sur le NCMEC pour qu’il révise son site Web afin de se conformer au décret. Le DOJ aurait menacé de retirer ses financements si toutes les références à l’identité de genre n’étaient pas supprimées. Le NCMEC, fortement dépendant des subventions publiques, s’est donc trouvé contraint de se conformer à ces exigences.

Les Conséquences : Rendre les Jeunes Vulnérables Encore Plus Invisibles

Les groupes de défense des LGBTQ+, y compris GLAAD et la Trans Doe Task Force, ont dénoncé la décision du NCMEC. Les recherches montrent que les jeunes transgenres sont particulièrement exposés au risque d’itinérance, de traite et de violences. En les effaçant des rapports et des documents de formation, le NCMEC est accusé de fermer les yeux sur une population parmi les plus vulnérables du pays.

Les experts avertissent que la suppression des mentions spécifiques aux transgenres pourrait avoir des répercussions concrètes. Les forces de l’ordre, les travailleurs sociaux et les groupes de défense utilisent ces informations pour répondre aux défis uniques auxquels sont confrontés les jeunes LGBTQ+. Sans ces ressources, les interventions critiques pourraient être retardées, voire inexistantes.

Une Tendance Générale : Des Politiques Anti-LGBTQ+ de Plus en Plus Fréquentes

Cette décision ne fait pas figure d’exception. L’administration actuelle a multiplié les mesures restreignant les droits des LGBTQ+, notamment :

  • La suppression de la possibilité de modifier le marqueur de genre sur les passeports fédéraux
  • L’interdiction des soins de santé pour les mineurs transgenres dans certains États
  • Le retour en arrière sur les protections du titre IX pour les étudiants transgenres

Ces politiques contribuent à un climat de peur grandissant au sein des communautés LGBTQ+, en particulier chez les jeunes transgenres qui souffrent déjà de taux élevés de dépression et de suicide.

Et Maintenant ?

Bien que le NCMEC affirme que sa mission principale reste inchangée, la suppression des ressources spécifiques aux LGBTQ+ soulève des questions sur sa capacité à protéger efficacement tous les enfants. Les groupes de défense appellent à plus de transparence et demandent au NCMEC de revenir sur sa décision.

Alors que le débat se poursuit, une chose est certaine : les voix des jeunes transgenres sont de plus en plus difficiles à entendre, au moment même où elles devraient être amplifiées.

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