Une stratégie de recrutement sélective et idéologique
Le DOGE ne publie pas d’annonces traditionnelles. Au lieu de cela, il cible un profil bien précis : des personnes dotées d’un « QI très élevé » et d’une vision libertarienne sceptique à l’égard du big government.
Les canaux de recrutement ? Plutôt inhabituels :
- Forums privés destinés aux anciens élèves de Palantir et aux stagiaires de SpaceX.
- Un serveur Discord lié à un projet d’IA militaire.
- Des contacts directs au sein des cercles influents de la Silicon Valley.
On est loin des standards de recrutement gouvernementaux habituels, et c’est exactement l’objectif recherché. Le but n’est pas d’attirer des bureaucrates classiques, mais de constituer un groupe de réflexion ultra-performant axé sur l’efficacité radicale.
Qui tire les ficelles ?
Bien qu’une partie des noms des recrues restent confidentiels (voir l’équipe découverte à ce jour), l’implication de figures liées à Palantir et Thiel met en lumière une connexion claire. Thiel, critique virulent de l’inefficacité gouvernementale et allié de longue date de Musk, a toujours soutenu des initiatives visant à bousculer les structures traditionnelles—qu’il s’agisse de l’analyse de données dans la défense ou du financement de startups aux ambitions controversées.
Ce n’est pas qu’un simple réseau de contacts, mais une stratégie concertée des élites de la tech pour insuffler leur philosophie directement au sein des rouages fédéraux.
La mission du DOGE : Musk à l’assaut de la bureaucratie
Le DOGE est conçu comme une machine à optimiser, avec des objectifs ambitieux :
- Éliminer le gaspillage, la fraude et les abus au sein des agences fédérales.
- Réduire les dépenses publiques de près de 2 000 milliards de dollars par an.
- Transformer la bureaucratie pour la rendre plus agile, comme une startup.
Contrairement à un département gouvernemental classique, le DOGE fonctionne davantage comme une force de conseil—mais sous l’influence de Musk, il détient un pouvoir considérable. Certains le qualifient de « cabinet fantôme » dédié à la réforme bureaucratique, agissant en marge des cadres réglementaires habituels.
Polémiques et zones d’ombre
Tout le monde n’adhère pas aux méthodes du DOGE. Plusieurs préoccupations émergent :
- Conflits d’intérêts : Les entreprises de Musk—Tesla, SpaceX et Neuralink—dépendent largement de contrats publics. Le DOGE pourrait-il orienter les politiques dans leur intérêt ?
- Manque d’expérience gouvernementale : De nombreux recrutés sont des experts technologiques, mais les rouages des politiques publiques nécessitent un autre type de compétence.
- Questions de légitimité : Le DOGE influence la politique, mais sous quel cadre légal et avec quelles limites ?
Alors que le DOGE étend son influence à Washington, il est voué à faire l’objet d’un examen encore plus rigoureux. Révolution nécessaire ou emprise excessive de la Silicon Valley ? L’avenir le dira. Une chose est sûre—Musk ne compte pas lever le pied.