Des sanctions ciblées pour asphyxier l’effort de guerre russe
Ce nouveau train de mesures vise à affaiblir les capacités militaires de la Russie et à réduire les revenus servant à financer l’offensive contre l’Ukraine. Le Royaume-Uni entend ainsi frapper directement les piliers économiques du Kremlin et les acteurs clés impliqués dans l’effort de guerre.
Ces sanctions viennent s’ajouter à une liste déjà longue : plus de 1 900 individus et organisations russes liés au gouvernement de Vladimir Poutine sont déjà sous le coup de mesures restrictives britanniques. Les secteurs financiers, aériens, militaires et énergétiques ont été particulièrement visés, avec notamment des gels d’avoirs bancaires, des interdictions de voyage et des restrictions commerciales.
Un contexte diplomatique tendu
Ce durcissement intervient alors que la situation géopolitique autour de l’Ukraine est plus incertaine que jamais. Donald Trump, fraîchement revenu à la Maison Blanche, a récemment mené des discussions avec la Russie, sans la participation de Kiev. Un signal qui inquiète les Européens : que se passerait-il si Washington tentait d’imposer un accord défavorable à l’Ukraine ?
Le Premier ministre britannique, Keir Starmer, a tenu à réaffirmer la position de Londres : « L’Ukraine doit être au centre de toute négociation. Pas de solution imposée sans elle ». Une prise de position qui tranche avec la stratégie américaine plus ambiguë et qui vise à rassurer Kiev et ses alliés européens.
Soutien militaire et financier accru
Au-delà des sanctions, le Royaume-Uni renforce aussi son aide directe à l’Ukraine. Londres a promis un soutien financier annuel de 3 milliards de livres sterling (à peu près 3,78 milliards de dollars). Mieux encore, le gouvernement britannique n’exclut pas d’envoyer des troupes dans le cadre d’une force de maintien de la paix, si la situation l’exige.
Pendant que Washington envisage d’alléger certaines sanctions contre la Russie, Londres prend donc la direction opposée. Un choix assumé, qui marque la volonté britannique de maintenir une pression maximale sur Moscou. Dans une Europe inquiète d’un relâchement américain, le Royaume-Uni entend bien se poser en partenaire indéfectible de l’Ukraine.