Le décret ne se limite pas au seul retrait du CDH. Il prolonge également le gel des financements américains destinés à l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA). Par ailleurs, le texte prévoit un réexamen de l’engagement américain auprès de l’UNESCO.
Les motivations avancées par Washington
L’administration Trump justifie cette décision par plusieurs arguments :
« Les Nations unies ont un potentiel extraordinaire, mais ne sont pas à la hauteur de ce potentiel actuellement », a déclaré l’ancien président, pointant du doigt ce qu’il considère comme des dysfonctionnements majeurs.
La Maison Blanche dénonce notamment :
- Un « parti pris anti-américain profond » au sein de ces institutions
- Une focalisation « injuste et disproportionnée » sur Israël
- Des « disparités flagrantes » dans les contributions financières entre pays membres
Des conséquences humanitaires préoccupantes
Cette décision soulève de vives inquiétudes dans le domaine humanitaire. L’UNRWA, principale agence d’aide aux Palestiniens, joue un rôle crucial pour les 1,9 million de personnes déplacées par la guerre à Gaza, qui dépendent de ses livraisons pour leur survie.
Amnesty International USA n’a pas tardé à réagir, qualifiant cette décision de « démonstration politique » qui traduit un désengagement vis-à-vis de la protection des droits humains.
Ce retrait n’est pas sans précédent. Les États-Unis avaient déjà quitté le Conseil des droits de l’homme en 2018, sous la première administration Trump, invoquant des motifs similaires concernant un supposé parti pris contre Israël. L’administration Biden avait réintégré l’instance en 2021, une décision aujourd’hui annulée par ce nouveau décret.
Un timing stratégique
Le choix de la date n’est pas anodin : le décret a été signé la veille d’une rencontre prévue entre Donald Trump et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à Washington, soulignant la dimension diplomatique de cette décision.