Un décès aux circonstances troubles
Le 26 novembre 2024, Suchir Balaji, 26 ans, est retrouvé mort dans son appartement de San Francisco. Rapidement, le bureau du médecin légiste conclut à un suicide, et la police affirme ne déceler aucun signe de crime. Mais cette version officielle ne convainc pas tout le monde.
Balaji avait quitté OpenAI en août 2023 après près de quatre ans de travail au sein de l’entreprise. Son départ n’était pas anodin : il était devenu un critique virulent des pratiques de l’entreprise.
Un lanceur d’alerte contre OpenAI
Avant sa mort, Suchir Balaji s’était publiquement opposé à OpenAI, accusant la société de violations du droit d’auteur dans le développement de ChatGPT. Selon lui :
- OpenAI utilisait des données protégées sans autorisation.
- Cette pratique risquait de dégrader l’écosystème d’Internet.
- Il devait témoigner dans plusieurs procès sur ces questions.
Autant dire qu’il ne s’était pas fait que des amis dans la Silicon Valley.
Une famille qui crie au meurtre
Si la police a conclu à un suicide, la mère de Balaji, Poornima Ramarao, rejette catégoriquement cette hypothèse. Elle avance plusieurs éléments troublants :
- L’appartement aurait été mis à sac, avec des traces de lutte visibles.
- Des taches de sang auraient été retrouvées dans la salle de bain.
- Des documents compromettants qu’il possédait sur OpenAI auraient disparu après son décès.
Face à ces éléments, la famille a décidé de porter plainte contre la ville et le comté de San Francisco, les accusant de rétention d’informations sur l’enquête.
Un appel à une enquête fédérale
Le cas Balaji ne laisse pas indifférent. Ses parents ont demandé l’intervention du FBI, et certains élus se joignent à eux.
- Ro Khanna, député de la Silicon Valley, réclame une enquête fédérale complète et transparente.
- Une autopsie indépendante commandée par la famille conclut à des incohérences avec la thèse du suicide.
- Elon Musk lui-même qualifie la situation de « profondément inquiétante ».
La pression monte.
OpenAI sur la défensive
Face à l’ampleur du scandale, OpenAI a publié un communiqué officiel :
- L’entreprise exprime ses condoléances et qualifie Balaji de « membre apprécié » de son équipe.
- Elle assure collaborer avec les autorités, mais refuse tout autre commentaire.
Un silence qui ne fait qu’alimenter les spéculations.
Une affaire qui dépasse un simple décès
Ce drame soulève des questions bien plus larges :
- Les risques pris par les lanceurs d’alerte dans l’industrie de la tech.
- Les pratiques d’OpenAI et les implications du développement de l’IA.
- Le manque de transparence des enquêtes sur des cas sensibles.
Alors que l’enquête reste ouverte, l’affaire Suchir Balaji continue de hanter la Silicon Valley. S’agit-il d’une simple tragédie personnelle, ou d’un scandale bien plus vaste ? Le temps – et la justice – devront répondre.