Une moquerie transformée en désinformation
Tout part d’une séquence diffusée sur les réseaux sociaux où le député Delogu rencontre quelques difficultés à lire un texte en commission des finances à l’Assemblée nationale. Rapidement, certains de ses détracteurs — principalement issus de l’extrême droite — se saisissent de la vidéo pour se moquer de lui.
Face à ces attaques, un élan de soutien se forme, non seulement chez ses collègues de LFI, mais aussi parmi certains opposants politiques. Dans ce climat tendu, un post humoristique est publié : il prétend que le député va bénéficier d’une greffe d’intelligence artificielle. Une blague qui, comme souvent sur Internet, est prise au sérieux par certains.
Mais… les greffes d’IA, ça n’existe pas
Si l’intelligence artificielle fait déjà partie de nombreux aspects de notre vie quotidienne, elle ne peut pas être « greffée » sur un être humain. Le concept relève de la science-fiction. En revanche, l’IA joue un rôle croissant dans le domaine médical, notamment dans les transplantations d’organes. Elle aide par exemple à :
- Trouver la meilleure compatibilité entre un donneur et un receveur
- Prédire les risques de rejet d’un organe
- Adapter les traitements immunosuppresseurs pour chaque patient
- Assurer un suivi plus précis après une greffe
Autrement dit, l’IA sert d’outil d’aide à la décision, mais il n’est pas question d’implanter un processeur dans le cerveau de qui que ce soit.
Une blague symptomatique du climat politique
Cette rumeur n’est qu’une plaisanterie, mais elle illustre bien les tensions et les dynamiques actuelles sur les réseaux sociaux. Une simple maladresse en public peut se transformer en attaque politique, puis déboucher sur des blagues qui finissent par être prises au sérieux.
En fin de compte, la « greffe d’intelligence artificielle » de Sébastien Delogu n’est qu’une énième anecdote d’Internet. Elle rappelle aussi combien il est essentiel de vérifier l’information avant de la relayer — surtout quand elle semble trop absurde pour être vraie.
