Un climat de violence persistant
Si la Belgique est souvent citée comme l’un des pays les plus progressistes en matière de droits LGBTQIA+, la réalité sur le terrain est tout autre. Une étude menée par equal.brussels révèle des chiffres alarmants : 90% des personnes LGBTQIA+ interrogées ont été victimes de violence verbale ou psychologique, 30% de violences physiques et 20% d’agressions matérielles.
Les agressions se multiplient, notamment via des stratagèmes organisés sur les applications de rencontre. En 2024, une vague d’attaques orchestrées sur Grindr a mené à l’arrestation de trois suspects, dont un mineur. Ces guet-apens impliquaient des rendez-vous arrangés dans des lieux isolés, suivis de passages à tabac et de menaces.
Bruxelles : un homme et son ami violement attaqués dans un bus en raison de leur homosexualitépic.twitter.com/mV0eJGXsaT
— Fdesouche.com est une revue de presse (@F_Desouche) February 11, 2025
Une mobilisation active mais insuffisante
Face à cette montée des violences, les associations LGBTQIA+ bruxelloises ne restent pas silencieuses. La RainbowHouse Brussels, Ex Aequo et d’autres collectifs ont organisé plusieurs manifestations, dont un die-in au Mont des Arts en août 2024, pour dénoncer ces actes et demander des mesures concrètes aux autorités.
Cependant, les solutions tardent à être mises en place. Les associations réclament notamment un renforcement des sanctions pénales pour les auteurs d’agressions homophobes et une meilleure formation des forces de l’ordre pour accompagner les victimes.
Quelles précautions adopter ?
En attendant des avancées concrètes, les associations recommandent une extrême vigilance, notamment lors de rencontres en ligne. Xavier Wyns, coordinateur adjoint de la Rainbowhouse Brussels, appelle les applications de rencontre à renforcer leurs règles d’admission et à mieux informer les utilisateurs sur les risques encourus.
En cas d’agression homophobe, il est essentiel de signaler les faits aux autorités et de se rapprocher d’associations de soutien comme la Rainbowhouse Brussels, qui accompagne les victimes dans leurs démarches.
Cette nouvelle attaque souligne l’urgence de lutter contre ces violences et de garantir un espace sûr pour la communauté LGBTQIA+ à Bruxelles. Les chiffres sont clairs : il ne s’agit pas de cas isolés, mais d’un véritable problème de société qui nécessite une réaction immédiate.