Un juge fédéral a temporairement suspendu le plan du président Donald Trump visant à réduire drastiquement les effectifs de l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID). La décision est tombée quelques heures avant la date limite fixée par l’administration pour mettre des milliers d’employés de l’USAID en congé administratif.
Contexte
Le président Trump, qui critique depuis longtemps les dépenses internationales, a ciblé l’USAID dans le cadre de sa stratégie plus large de réduction des dépenses fédérales et de limitation du rôle du gouvernement. Le plan, élaboré en collaboration avec le département de l’efficacité gouvernementale dirigé par Elon Musk, visait à réduire considérablement les opérations de l’USAID.
Le Plan Proposé
Selon la stratégie de Trump :
- Seuls 611 des quelque 10 000 employés de l’USAID auraient conservé leur poste.
- Environ 2 200 membres du personnel devaient être placés en congé administratif.
- L’effectif de l’agence serait réduit de plus de 5 000 employés à seulement quelques centaines.
Contestation Juridique
Deux syndicats, l’American Foreign Service Association et l’American Federation of Government Employees, ont intenté une action en justice contre l’administration Trump. Ils ont affirmé que les actions du président violaient la Constitution des États-Unis et les lois fédérales en tentant de démanteler l’agence sans l’approbation du Congrès.
Décision du Juge
Le juge fédéral Carl Nichols, siégeant à Washington, D.C., a émis une injonction temporaire « hautement restrictive » :
- L’ordonnance empêche la mise en congé administratif de 2 200 employés.
- Elle bloque temporairement l’administration Trump dans son projet de démantèlement des effectifs de l’USAID.
- La décision a été annoncée à l’issue d’une audience au tribunal fédéral de Washington, D.C.
Conséquences
Les réductions proposées à l’USAID ont déjà perturbé l’aide humanitaire mondiale, entraînant la suspension de nombreux programmes dans divers pays. Les États-Unis sont le plus grand donateur d’aide humanitaire au monde, avec des opérations dans plus de 60 pays.
D’anciens dirigeants de l’USAID ont exprimé leurs préoccupations quant aux conséquences de ces coupes budgétaires. Gayle Smith, une ancienne directrice de l’agence, a averti que la suppression des capacités de l’USAID pourrait envoyer un message négatif sur l’engagement des États-Unis en matière d’efforts humanitaires mondiaux.
Comme il s’agit d’une affaire en développement, d’autres mises à jour sont attendues au fil de l’évolution de la situation.