Un Représailles Directe ?
Trump justifie cette décision par plusieurs raisons :
- Un précédent créé par Biden lui-même : Trump affirme que Biden a ouvert la voie à cette pratique en 2021 lorsqu’il lui avait retiré l’accès aux renseignements sensibles peu après son arrivée à la Maison-Blanche.
- Le rapport du procureur spécial Hur : Ce document, récemment publié, décrit Biden comme un « vieil homme bien intentionné, mais à la mémoire défaillante », une caractérisation que Trump reprend pour justifier sa décision.
- Des raisons de sécurité nationale : Trump insiste sur le fait qu’il agit « pour protéger notre Sécurité Nationale », suggérant que Biden pourrait représenter un risque en raison de ses supposés problèmes de mémoire.
Une Tradition Remise en Question
Jusqu’à récemment, les anciens présidents conservaient un accès restreint aux informations classifiées. Cette pratique était considérée comme un geste de courtoisie, mais aussi une nécessité en cas de consultation sur des questions sensibles.
Cependant, cette tradition a été ébranlée en 2021, lorsque Biden a retiré l’accès de Trump aux briefings, invoquant son « comportement erratique » et le danger qu’il puisse « révéler accidentellement des informations confidentielles ». Aujourd’hui, Trump semble renvoyer l’ascenseur.
Un Signal Plus Large ?
Cette révocation ne serait pas un cas isolé, mais s’inscrirait dans une série d’actions similaires prises par Trump contre d’anciens responsables :
- Retrait d’habilitations de sécurité : Trump a déjà privé de leur accès à des informations sensibles plusieurs de ses détracteurs, dont l’ancien directeur de la CIA, John Brennan, en 2018.
- Suppression de protections officielles : Son administration a également mis fin à la protection rapprochée d’anciens responsables militaires, notamment celle du général à la retraite Mark Milley.
Quelles Conséquences ?
Ce précédent soulève des questions sur l’avenir du partage d’informations avec les anciens chefs d’État. Va-t-on assister à une politisation de l’accès aux renseignements sensibles ? L’accès aux informations classifiées deviendra-t-il un privilège partisan, accordé ou retiré au gré des rivalités politiques ?
