L’intelligence artificielle (IA) soulève depuis des années une question qui inquiète de nombreux travailleurs : va-t-elle leur coûter leur emploi ? Xavier Niel, entrepreneur français et fondateur du groupe Iliad, a récemment pris position sur ce sujet. Sa réponse est à la fois rassurante et percutante :
“La question classique, c’est : est-ce que je vais perdre mon job à cause de l’intelligence artificielle ? La réponse est non, mais vous risquez d’être remplacé par quelqu’un qui sait l’utiliser.”
Une phrase qui résume parfaitement le véritable enjeu du futur du travail : ce n’est pas l’IA qui élimine les emplois, mais plutôt le manque d’adaptation des travailleurs face à cette technologie.
Xavier Niel : "La question classique, c'est : est-ce que je vais perdre mon job à cause de l'intelligence artificielle ? La réponse est non, mais vous risquez d'être remplacé par quelqu'un qui sait l'utiliser." #le710inter pic.twitter.com/K4WC2ZwdfI
— France Inter (@franceinter) February 10, 2025
L’IA, un outil et non une menace
Contrairement aux idées reçues, l’IA ne va pas remplacer les humains du jour au lendemain. Niel met en avant un point essentiel : l’IA est un outil, et comme tout outil, elle est là pour améliorer et faciliter le travail.
Des études récentes montrent que l’IA tend à compléter plutôt qu’à supprimer des emplois. Par exemple, dans des secteurs comme la finance, la santé ou le marketing, l’automatisation de certaines tâches permet aux professionnels de se concentrer sur des missions à plus forte valeur ajoutée.
Prenons l’exemple des avocats : l’IA peut analyser des milliers de documents juridiques en quelques secondes, mais elle ne peut pas plaider devant un tribunal ni négocier un contrat complexe. Le rôle de l’humain reste indispensable.
Maîtriser l’IA : le nouveau critère de compétitivité
Si l’IA ne remplace pas les travailleurs, elle modifie en revanche profondément les compétences requises. C’est là que le message de Xavier Niel prend tout son sens : ceux qui sauront utiliser l’IA auront un avantage considérable sur ceux qui l’ignorent.
Prenons un exemple concret : un graphiste qui maîtrise les outils d’IA générative (comme MidJourney ou Adobe Firefly) pourra produire plus rapidement des concepts visuels de qualité. Un commercial utilisant l’IA pour analyser les tendances du marché et personnaliser ses offres sera plus efficace que celui qui fonctionne encore à l’instinct.
Dans un monde où la compétition est féroce, les employeurs ne cherchent pas à éliminer des postes, mais à optimiser leur efficacité. L’IA ne fait pas disparaître des métiers, elle redéfinit les compétences nécessaires pour les exercer.
Formation et adaptation : la clé pour rester dans la course
Xavier Niel insiste également sur l’importance de la formation continue. L’IA évolue rapidement, et ceux qui ne se forment pas risquent d’être laissés pour compte.
Ce n’est pas un hasard si de nombreuses écoles et universités adaptent déjà leurs programmes pour intégrer l’apprentissage de l’IA. Niel lui-même a mis en avant ce besoin lors de son intervention à l’École Polytechnique, soulignant que la France doit renforcer ses compétences en intelligence artificielle pour rester compétitive.
Les entreprises aussi jouent un rôle crucial : de plus en plus de formations internes sont mises en place pour apprendre aux employés à utiliser ces nouvelles technologies. Ceux qui prennent l’initiative d’apprendre par eux-mêmes, via des plateformes comme Coursera, OpenClassrooms ou Udemy, auront une longueur d’avance.
L’IA : un bouleversement inévitable, mais porteur d’opportunités
Il est indéniable que l’IA va transformer le marché du travail. Certaines études estiment que jusqu’à 60% des emplois actuels verront une partie de leurs tâches automatisées. Mais plutôt que de voir cela comme une menace, il faut y déceler une opportunité : celle de se concentrer sur des missions plus enrichissantes, plus stratégiques.
L’histoire nous a déjà montré que chaque grande innovation technologique crée de nouveaux métiers. L’IA ne fait pas exception : les spécialistes en IA éthique, les « prompt engineers » ou encore les experts en automatisation sont des fonctions qui étaient inexistantes il y a 10 ans.
Conclusion : Adaptez-vous, ou laissez quelqu’un d’autre prendre votre place
Xavier Niel ne prédit pas un monde où l’IA nous remplace tous, mais un monde où ceux qui l’ignorent seront dépassés par ceux qui savent s’en servir.
La vraie question n’est donc pas « Vais-je perdre mon emploi », mais plutôt « Comment puis-je apprendre à utiliser l’IA pour rester pertinent sur le marché du travail ? ».
Si vous ne vous formez pas à l’IA, quelqu’un d’autre le fera à votre place. Et ce sera lui qui obtiendra la promotion que vous visiez, ou le poste que vous espériez.
Vous savez ce qu’il vous reste à faire.